Selon le dernier rapport de l'UNICEF, « The Right Start to Life: Global levels and trends in birth registration », que vous pouvez télécharger dans cet article, plus de 500 millions d'enfants de moins de cinq ans dans le monde bénéficient d'une identité juridique. Ces progrès s’expliquent principalement par le fait que les pays priorisent l'enregistrement dans les meilleurs délais, mais aussi par un meilleur accès aux services de santé, à la numérisation du système et à la réduction de ses coûts.
Si le taux mondial d’enregistrement des naissances atteint aujourd'hui les 77%, près de 150 millions d’enfants de moins de cinq ans (soit environ 2 enfants sur 10) n’ont cependant toujours pas été déclarés et demeurent donc invisibles aux yeux des systèmes gouvernementaux.
En Afrique subsaharienne, les progrès en matière d'enregistrement des naissances sont disparates. Alors que la région devrait accueillir le plus grand nombre d'enfants au monde dans les décennies à venir, le taux d'enfants non enregistrés à la naissance pourrait atteindre plus de 100 millions d'ici 2030 si la tendance actuelle se poursuit. Pourtant, certaines avancées montrent l'exemple. En effet, au Botswana chaque enfant reçoit un certificat de naissance. En Côte d'Ivoire, 90% des enfants sont enregistrés à la naissance. Des progrès significatifs en la matière ont également été enregistrés au cours des dix dernières années au Rwanda, en Sierra Leone ou encore en Tanzanie.
Quelques chiffres :
- Amérique latine et Caraïbes : 95% d'enregistrements à la naissance
- Asie de l'Est et du Sud-Est : 94% d'enregistrements à la naissance
- Asie centrale et du Sud : 78% d'enregistrements à la naissance
- Afrique australe : 88% d'enregistrements à la naissance
- Afrique de l'Ouest : 63% d'enregistrements à la naissance (il s'agit de la plus grande progression en 15 ans)
- Afrique de l'Est et Afrique centrale : 41% d'enregistrements à la naissance
- Afrique subsaharienne : 51% d'enregistrements à la naissance (il s'agit de la moitié des enfants qui ne sont pas enregistrés à l'échelle mondiale)
De nombreuses familles se heurtent encore à des obstacles tels que le manque de soutien politique, les longues distances à parcourir pour se rendre dans les guichets d'enregistrement, une méconnaissance des formalités à accomplir, des coûts inabordables et, dans certains cas, une discrimination fondée sur le genre, l'origine ethnique ou la religion. Le rapport montre également que plus de 50 millions d'enfants enregistrés à la naissance n'ont pas de certificat de naissance. Ce document sert pourtant de preuve d'identité et est indispensable pour obtenir la nationalité, prévenir l'apatridie et veiller à ce que les enfants puissent bénéficier de leurs droits dès leur naissance.
Vous souhaitez en savoir plus sur certains sujets et leur impact sur les droits de l'enfant ?
Écoutez notre podcast : « Parlons-en ! ».
1. Enregistrer chaque enfant à la naissance pour qu'il puisse bénéficier de ses droits légaux
2. Rendre le processus d’enregistrement plus accessible et le faciliter en utilisant la technologie numérique
3. Intégrer l'enregistrement des naissances dans les programmes de santé, d'éducation et de protection sociale
4. Mettre en œuvre des réformes juridiques pour des systèmes équitables et inclusifs
5. Encourager les communautés à exiger l'enregistrement des naissances en tant que droit fondamental