Mise à jour : 30/01/25
Entre novembre 2024 et janvier 2025, près de 658.000 personnes supplémentaires, dont au moins 282.000 enfants, ont été déplacées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Dans un contexte de plus en plus instable et les combats ayant gagné Goma (capitale provinciale du Nord-Kivu), des familles ont abandonné les camps de déplacés et se sont installées dans d'autres endroits du centre-ville. Certaines de ces personnes se déplacent pour la troisième, quatrième ou même cinquième fois.
Les principaux risques pour les enfants sont actuellement liés à la santé et à la protection. La promiscuité et l'insalubrité favorisent la propagation de maladies telles que le choléra, la rougeole et la variole du singe (mpox). L'UNICEF a également reçu des rapports faisant état d'une augmentation du nombre d'enfants séparés de leurs parents ou non accompagnés. Ces derniers sont ainsi exposés aux risques d'enlèvement, de recrutement par des groupes armés et de violences sexuelles.
La situation inquiétait déjà en 2024
L’accroissement de la violence dans le Nord-Kivu a entraîné un déplacement important de la population en 2024. Une situation qui a exposé les enfants à de nouvelles violences. Pour rappel, plus de 95.000 personnes (nouvellement déplacées et dont la moitié sont des enfants) sont arrivées à Minova en février 2024 alors que le conflit au Nord-Kivu prenait de l’ampleur.
Dans ce contexte, l'UNICEF et ses partenaires locaux ont distribué des produits de première nécessité à plus de 8.300 familles nouvellement déplacées à Minova. Et ce malgré le fait que la région soit désormais de plus en plus difficile d’accès. Depuis 2023, l'UNICEF aide les enfants touchés par ce conflit à bénéficier d'un ensemble de services de base, y compris des interventions en matière d’eau, d’assainissement et de santé, tout en soutenant les réseaux communautaires pour orienter et protéger les enfants.
Rien qu’en février 2024, l'UNICEF et ses partenaires ont fourni des services en santé mentale et de soutien psychosocial à plus de 1.900 enfants. Des soins temporaires ont également été fournis à 150 enfants non accompagnés ou séparés de leur famille et plus de 300 personnes ayant survécu à la violence sexiste (filles, garçons et femmes) ont eu accès à des services médicaux, psychosociaux et juridiques et ont ensuite fait l’objet d’une réinsertion économique.
L'UNICEF appelle toutes les parties à donner la priorité à la protection civile et à permettre aux agences humanitaires de faire leur travail.
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