Mise à jour : 22 mai 2024
Les enfants sont les premières victimes de la violence de la guerre. Sur le territoire ukrainien, plusieurs ont perdu la vie et des millions d'autres ont été contraints de fuir. Beaucoup d’entre eux, seuls, se retrouvent dans une situation de grande vulnérabilité et ont donc plus de risques d'être victime de maltraitance, d’enlèvement ou de trafic d’être humain. Les enfants déplacés, qui vivent en institutions ou en situation de handicap, sont aussi grandement fragilisés par ce contexte de guerre.
Une guerre qui accroît la peur, les destructions et les pertes et qui, même après les bombardements, représente toujours un danger imminent pour les enfants puisque 30% du sol ukrainien est encore truffé de mines et d’explosifs.
Dans un contexte de guerre, la routine des enfants et leur parcours scolaire sont interrompus. Une perte de repères qui peut engendrer un sentiment d’isolement et d’angoisse, mais aussi un contexte anxiogène qui entrave le quotidien, l’apprentissage et le bien-être.
En effet, dans les zones proches de la ligne de front, près de la moitié des enfants en âge d’être scolarisés n’a pas accès à l’éducation. Des chiffres publiés par le PISA (programme international pour le suivi des acquis des élèves) ont d’ailleurs démontré que 2022 enregistre un ralentissement de la capacité à lire de deux ans et un retard d’un an en mathématiques, en comparaison avec 2018.
Les deux derniers mois ont été particulièrement difficiles pour les enfants. Plusieurs attaques ont endommagé des maisons, des écoles et des hôpitaux dans tout le pays, et ce en plein hiver. Au cours des deux dernières années, les enfants des régions ukrainiennes situées sur la ligne de front ont passé entre 3.000 et 5.000 heures - soit entre quatre et sept mois - dans les souterrains et les stations de métro afin de s'abriter du froid et des frappes aériennes.
La guerre a un effet majeur sur la santé mentale des enfants. Bon nombre de parents signalent d’ailleurs une augmentation du niveau d'anxiété et des phobies, une tristesse accrue, une diminution de l'implication à l'école, une sensibilité aux bruits forts, ainsi qu’une apparition des troubles du sommeil. Les trois quarts des enfants et des jeunes adultes, âgés de 14 à 34 ans, ont récemment attesté d’un besoin de soutien émotionnel. Dans les faits, moins d’une personne sur trois a cherché de l’aide.
L'UNICEF est présent à Kiev, Lviv, Odessa, Dnipro, Poltava, ainsi qu’à Kharkiv et se concentre sur l'accès aux soins de santé et à la vaccination, la nutrition, la protection, l'éducation, l'eau potable, l'assainissement, la protection sociale et la santé mentale.
Accomplissements en 2023 :
- Une aide cruciale a été apportée à 8,76 millions de personnes, dont 2,96 millions d’enfants.
- 5 millions de femmes et d'enfants ont eu accès à des soins de santé.
- 5,4 millions de personnes ont eu accès à de l’eau potable.
- 2,5 millions de personnes ont reçu une aide psychosociale et un soutien en matière de santé mentale.
- 1.328 enfants ont eu la possibilité d’aller à l’école.
- 112.893 enfants ont profité d’une aide financière.
- 45.416 enfants ont bénéficié d’une initiative mise en place pour résister aux conditions hivernales.
- Plus d’un million de personnes ont bénéficié d’une aide suite à la destruction du barrage de Kakhovka.
- Plus d'un million de femmes et d’enfants qui ont subi des violences sexistes ont bénéficié d'une intervention spécifique, comprenant des services de prévention et de réduction des risques.
L'UNICEF travaille avec les gouvernements, les communautés locales et ses partenaires pour renforcer les systèmes nationaux qui offrent une éducation de qualité, des soins de santé et une protection aux enfants réfugiés et marginalisés dans les communautés d'accueil.
Vous souhaitez en apprendre davantage sur les crises humanitaires et leur lien étroit avec les droits de l'enfant ?
Écoutez le troisième épisode de notre podcast « Parlons-en ! »
- L'arrêt des attaques contre les zones civiles et les infrastructures essentielles dont dépendent les enfants telles que les écoles, les hôpitaux ou encore les systèmes d'énergie, d'eau et d'assainissement.
- Un respect des principes humanitaires, du droit international, ainsi que des droits de l'homme et des enfants afin de mettre fin aux violations graves et de les prévenir
- Un redressement de la situation centré sur l'enfant, mettant l'accent sur la participation active.