« Pour moi l’école représentait une chance de pouvoir devenir quelqu’un qui puisse aider sa famille et servir son pays. Parfois j’aimerais être un garçon pour pouvoir continuer à aller à l’école, étudier et jouer avec mes camarades. Si les filles ne sont plus scolarisées, elles seront illettrées et devront faire face à des difficultés toute leur vie. » C’est le témoignage d’une jeune fille de 13 ans dont le nom ne sera pas cité, pour des raisons d'anonymat. « Depuis que je ne vais plus à l’école, je reste à la maison et j’aide ma mère avec les tâches ménagères. »
Un témoignage qui n’est en rien un cas isolé puisque c’est malheureusement le quotidien de nombreuses jeunes afghanes. En effet, depuis septembre 2021 le pays empêche à nouveau les filles de fréquenter les établissements scolaires secondaires, ce qui équivaut à trois milliards d'heures d'apprentissage. Un fléau qui touche près d’1,5 million de filles, qui constitue une violation de leur droit à l'éducation et qui se traduit de surcroit par une diminution des opportunités et une détérioration de la santé mentale.
« Cette interdiction va au-delà des filles en elles-mêmes. Elle exacerbe la crise humanitaire actuelle et a de graves répercussions sur l'économie et le développement de l'Afghanistan. L'éducation n'offre pas seulement des opportunités. Elle protège des mariages précoces, de la malnutrition ou d'autres problèmes de santé, et renforce la résilience face aux catastrophes naturelles qui frappent fréquemment l'Afghanistan », déclare Catherine Russell, directrice générale de l'UNICEF.
- Accès à des services de soins de santé de première nécessité pour plus de 20 millions de personnes (dont 1 million vivant dans des zones difficiles d'accès, grâce à des équipes mobiles)
- Mise à disposition d’eau salubre pour 2,1 millions de personnes ainsi que des services d'assainissement pour 1,1 million de personnes
- Vaccination de près d’1,4 million d'enfants contre la rougeole
- Traitements hospitaliers pour 715.000 enfants souffrant de malnutrition sévère
- Mise en place de 21.355 classes d'enseignement communautaire pour 686.000 enfants (dont 60% de filles)
- Aide sociale envers 170.000 familles ainsi qu’une aide financière pour 86.000 familles
- Prise en charge de 70.000 enfants, y compris des enfants non accompagnés