Alors que les décombres continuent à être déblayés, les organisations humanitaires présentes à Beyrouth ont maintenant une vision plus claire de l’impact des explosions de la semaine dernière.
En raison de l’épidémie de coronavirus, les ressources matérielles et humaines du système de santé de la capitale étaient déjà très entamées. La situation d’urgence qui règne sur place est affligeante. Les enfants de Beyrouth ont perdu leurs parents et les réserves de nourriture et de médicaments ont été détruites. Cinq des sept chambres froides utilisées par l’UNICEF ont été endommagées, mettant en péril des programmes de vaccination essentiels. Rien qu’à Beyrouth, un demi-million d’enfants sont menacés de malnutrition. Quelque 80 000 enfants ont été déplacés par les explosions.
Une aide immédiate est nécessaire : pour fournir des soins médicaux, de l’eau potable et des abris. Mais aussi une aide psychosociale pour les victimes traumatisées par la catastrophe.
Les priorités actuelles de l’UNICEF sont les suivantes :
- Distribution de médicaments essentiels et de matériel médical
- Distribution d’eau potable et de matériel d’hygiène
- Réunification des enfants non accompagnés avec leur famille
- Encadrement psychosocial des victimes pour les aider à faire face au choc, au traumatisme et au deuil.
- Déploiement de volontaires pour apporter aux familles une assistance ménagère.
- Aide en espèces pour les familles les plus vulnérables
- Réparation des établissements de soins et des écoles endommagés
L’UNICEF travaille en étroite collaboration avec les partenaires sur le terrain Pour financer tout ce travail, nous avons été amenés à revoir à la hausse notre appel initial de 4,5 millions de dollars qui est fixé maintenant à 8,25 millions de dollars.
Le Liban connaît une situation fragile depuis longtemps. Des années durant, le pays a accueilli des groupes importants de réfugiés en provenance de Syrie et des Territoires palestiniens. La pandémie de COVID-19 s’est ajoutée à cette conjoncture déjà difficile au point de mettre tout le pays dans une situation économique critique. La destruction du port de Beyrouth, véritable centre névralgique du Liban, ne fera qu’aggraver cette situation. Plus de 80 % des stocks de céréales y étaient stockés dans des silos. Ils ont été complètement détruits.