Dans les zones de conflit, les enfants subissent la dure réalité de la violence et des déplacements, et risquent quotidiennement de souffrir de blessures physiques et de traumatismes émotionnels, dans un contexte où l’éducation et les services essentiels sont souvent perturbés. Par ailleurs, ces enfants font face aux effets insidieux de la violence sur leur bien-être, à l’impact psychologique de l’instabilité et au risque accru d’exploitation et d’abus.

Les changements climatiques accentuent en outre l’ampleur et l’intensité des situations d’urgence. Dans les régions aux prises avec leurs effets, les enfants paient un lourd tribut aux problèmes environnementaux, qui mettent en danger leur santé, génèrent une insécurité alimentaire et hydrique et limitent leur accès à l’éducation.

Au cours du premier semestre de l’année 2023, des financements non souples et inégalement répartis entre les urgences ont de nouveau entravé la capacité des acteurs humanitaires à répondre aux besoins croissants. En effet, 50 % de ces financements sont concentrés sur cinq situations d’urgence seulement : l’Afghanistan, l’Ukraine et le plan de réponse régionale à la crise des réfugiés, la République arabe syrienne, les pays d’accueil des réfugiés syriens et l’Éthiopie. Or, la réponse humanitaire aux conséquences tragiques de l’escalade des hostilités à Gaza a nécessité 1,2 milliard de dollars É.-U. pour trois mois d’interventions seulement, une situation qui signifie que des ressources prévues pour d’autres urgences sont susceptibles de lui être réaffectées. 

  • Vacciner 17,3 millions d'enfants contre la rougeole.
     
  • Traiter 7,6 millions d’enfants contre la malnutrition aiguë sévère ;
     
  • Faire bénéficier 19,3 millions d’enfants d’un accès à l’éducation formelle ou non formelle, notamment à l’apprentissage précoce ;
     
  • Fournir à 26,7 millions d’enfants, d’adolescents et de personnes s’occupant d’eux un soutien en santé mentale et une aide psychosociale au sein de leur communauté ;
     
  • Financer des transferts en espèces à des fins humanitaires au profit de 1,8 million de ménages (notamment dans le secteur de la protection sociale) ;
     
  • Fournir à 52,4 millions de personnes un accès à de l’eau salubre en quantité suffisante pour boire et répondre aux besoins de leur foyer ;
     
  • Permettre à 14,8 millions de femmes, de filles et de garçons de bénéficier d’interventions de prévention et/ou d’atténuation des risques de violence liée au genre, ainsi que de lutte contre celle-ci ; et
     
  • Mettre à disposition de 32,7 millions de personnes des canaux sûrs et accessibles pour signaler les cas d’exploitation et d’abus sexuels commis par le personnel humanitaire.
  • Afghanistan : 1,44 milliard de dollars É.-U.
     
  • Réfugiés syriens et autres populations vulnérables : 860 millions de dollars É.-U.
     
  • Soudan : 840 millions de dollars É.-U.
     
  • République démocratique du Congo : 804 millions de dollars É.-U.
     
  • Ukraine et action en faveur des réfugiés : 580 millions de dollars É.-U.

Les situations d’urgence gravement sous-financées comprennent le Soudan, le Burkina Faso, la République démocratique du Congo, le Myanmar, Haïti, l’Éthiopie, le Yémen, la Somalie, le Soudan du Sud et le Bangladesh. 

L’UNICEF et ses partenaires sont déterminés à fournir une réponse globale aux nombreuses crises humanitaires qui affectent les enfants, y compris à celles induites par les conflits, les changements climatiques et les catastrophes naturelles. Les enfants ne devraient pas avoir à payer de leur vie et de leur avenir. Ils ont besoin d’un accès continu aux services essentiels, notamment aux soins de santé, à l’eau potable, à l’assainissement de base et à l’éducation.