Visite du centre Hoops à Hazmiyez (Beyrouth)
Nous avons visité un centre sportif situé dans un quartier défavorisé de Beyrouth. L’UNICEF et Hoops ont développé un projet commun afin de rapprocher les enfants réfugiés syriens et enfants de la communauté libanaise.
Les enfants qui fréquentent ce centre, pour moitié libanais, pour moitié syriens, vivent tous dans le même quartier. Mais ils ont peu de contacts réels au quotidien. Ce centre leur permet de se rencontrer et de se découvrir.
“Nous utilisons le sport comme moyen de communication,” explique Myriam Hafez, coordinatrice du projet. “Par ce biais, nous leur inculquons des valeurs qui leur seront utiles durant toute leur vie et nous leur apprenons à composer avec la notion de défaite et à contrôler leur colère.”
Le sport et le jeu sont des moyens idéaux pour apprendre certaines valeurs et leçons. Ils ne sont pas juste des droits élémentaires pour chaque enfant, ils sont aussi une façon d’acquérir des compétences qui leur permettront de se réaliser. En outre, le sport et le jeu vont aussi favoriser des rapports amicaux entre les enfants.
De nombreux enfants syriens qui ont été déracinés par le conflit ont perdu tous leurs amis. Ils éprouvent des difficultés à s’en faire de nouveaux. Avec ce programme, l’UNICEF et ses partenaires les aident à repartir du bon pied en leur permettant d’être ce qu’ils sont vraiment : des enfants.
Les enfants et les jeunes apprennent à vivre les uns avec les autres, à travailler en groupe, à s’exprimer en toute franchise, à échanger des idées et à contribuer à un changement social. Les entraîneurs bénéficient d’une formation spéciale pour bien travailler avec des enfants vulnérables et pour éventuellement leur apporter une aide psychosociale. Grâce au projet, nous arrivons à mieux identifier les enfants qui sont vulnérables mais aussi à découvrir des nouveaux talents. Les enfants et les jeunes y apprennent les notions de victoire et de défaite. Ils se reprennent à espérer et à croire en l’avenir en se disant que tout est possible.
Dans ces centres, les mamans reçoivent aussi des formations sur l’hygiène, la pédagogie, la psychologie adaptée, l’utilisation des réseaux sociaux et la protection des enfants.
Le projet “Le sport pour se développer” espère toucher 12.000 enfants à Beyrouth, Mont Liban, Nabatieh, Tyre, Baalbek, Beqaa, Tripoli et Akar.
Visite à l'ONG LOST à Baalbek
Au Liban, l’UNICEF organise des formations à l’intention des jeunes dans tout le pays. L’apprentissage professionnel et l’acquisition de compétences de vie sont au cœur de ces formations. A cet effet, l’UNICEF travaille avec divers partenaires au Liban.
Nous avons eu l’opportunité de visiter le programme « Skills for active Youth » de l’ONG LOST (Organisation Libanaise pour l’Etude et la Formation), l’un de nos partenaires à Baalbek. Le programme s’adresse à des jeunes Libanais et Syriens âgés de 14 à 24 ans. 45 % des jeunes à Baalbek sont sans emploi. Si l’on trouve des universitaires parmi eux, ce sont surtout des jeunes qui ont été traumatisés par la guerre en Syrie ou des jeunes Libanais vulnérables issus de familles pauvres qui composent cette tranche de la population.
LOST et l’UNICEF veillent à ce que ces jeunes puissent bénéficier de formations pour acquérir des compétences de vie (cohésion sociale, engagement citoyen, etc) ou apprendre un métier (maçonnerie, mécanique, informatique, gestion d’entreprise, comptabilité, …). Les jeunes ont la possibilité de suivre des stages auprès des entreprises qui participent au programme. Beaucoup seront engagés par la suite dans ces mêmes entreprises.
L’approche de LOST est innovante. L’ONG recherche des solutions modernes pour pallier les lacunes du marché de l’emploi et veille à ce que les jeunes trouvent une place qui leur corresponde dans des secteurs très variés. Mais le programme fait bien plus que leur apprendre une profession. Il apprend à des jeunes issus d’horizons sociaux très divers à collaborer et à se comprendre. Un travail précieux pour construire une société harmonieuse et pacifique.