Il y a quelques semaines, le Bilan 16 du Centre de recherche Innocenti de l’UNICEF nous montrait que la pauvreté infantile suit une courbe ascendante. Et le phénomène ne se limite pas aux pays à faibles revenus. Il est bien installé chez nous également. Nous savons qu’1 enfant sur 5 grandit dans la pauvreté dans notre pays. Au niveau mondial, cette proportion est de l’ordre de 1 sur 3.
La pandémie de COVID19 ne fait qu’accentuer le problème. Et aujourd’hui, la crise sanitaire est également devenue une crise des droits des enfants. La pauvreté gagne du terrain un peu partout et les injustices creusent des écarts de plus en plus importants entre les enfants simplement parce que la pandémie perturbe des services essentiels qui doivent garantir la santé, l’éducation et la protection de nos enfants et des jeunes. Après avoir enregistré des résultats positifs dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement, la communauté internationale voit les progrès stagner et même sensiblement reculer. Ce sont les enfants qui sont les plus touchés par cette régression.
Comme de nombreux pays à hauts revenus, la Belgique n’est pas épargnée. Si nous ne réagissons pas immédiatement, nous risquons de voir toute une génération d’enfants faire les frais de cette situation.
“C’est maintenant ou jamais”, déclare Dirk Jacxsens. “Nous demandons à toutes et à tous de mettre tout en œuvre pour éliminer la pauvreté infantile en Belgique et dans le monde et de protéger ainsi les enfants et les familles les plus vulnérables. En unissant nos forces, nous pouvons inverser la tendance et offrir un avenir meilleur à nos enfants !”
Un agenda de cinq points
La campagne d’UNICEF Belgique soutient un agenda en cinq points pour protéger les enfants de la pauvreté et pour éviter qu’ils ne deviennent une génération perdue. L’agenda vise à :
1) Etendre et augmenter les allocations et les programmes de protection sociale pour chaque enfant et pour chaque famille.
2) Elargir l'accès à des soins de santé et à une éducation de qualité pour tous les enfants.
3) Soutenir des politiques favorables à la famille, comme les congés parentaux, les congés de maladie et les services de garde pour tous les enfants.
4) Donner l’opportunité aux enfants et aux jeunes d'exprimer leurs besoins et d'influencer la prise de décision.
5) Prévenir les réductions des budgets alloués à la protection sociale et à la protection de l’enfance et renforcer les budgets consacrés à l’aide au développement.
#Pauvreté. Invisible mais pas inexistante pour autant.
Avec cet agenda inscrit au cœur de sa campagne, UNICEF Belgique s’adressera dès le 16 novembre à la société dans son ensemble pour lui demander d’aborder la pauvreté infantile de manière frontale, de lui donner toute la visibilité qu’elle doit avoir et de dégager des solutions pour l’éliminer. UNICEF Belgique a développé une campagne de communication dans la presse écrite et sur les canaux digitaux afin de sensibiliser le grand public mais aussi tous les acteurs concernés par la pauvreté infantile : institutions, société civile, entreprises, écoles, jeunes et grand public.
La campagne bénéficie du soutien des quatre ambassadeurs d’UNICEF Belgique : Nafissatou Thiam, Henri PFR, Tom Waes et Helmut Lotti.
Sa Majesté la Reine Mathilde, Présidente d’honneur d’UNICEF Belgique, s’entretiendra de manière informelle le 20 novembre avec des jeunes et des familles vulnérables en présence de représentants d’UNICEF Belgique et du réseau belge de lutte contre la pauvreté.