Parallèlement, l'éducation des filles continue d'être spécifiquement ciblée. D'ici 2030, on estime que 110 millions de jeunes femmes et de filles qui devraient avoir accès à l’éducation risquent de se voir refuser cette possibilité. Lors de conflits, elles sont également les premières à abandonner l’école et les dernières à y retourner.
 

4. La santé mentale lors de situations d’urgences


Dans le monde, plus de 250 millions d'enfants et d'adolescent·es souffrent de troubles mentaux. Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg puisque de nombreux cas ne sont toujours pas détectés et/ou recensés. En Belgique, la problématique concerne 16,3% des enfants et des jeunes entre 10 et 19 ans. En ce qui concerne le suicide, il reste la cause la plus fréquente de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans.

L'un des facteurs de risque les plus puissants est l'exposition à des événements potentiellement mortels tels que les situations d'urgence. En mai 2024, l'Assemblée mondiale de la Santé (AMS) a franchi une étape historique en adoptant à l'unanimité une résolution sur la santé mentale et le soutien psychosocial dans les situations d'urgence.

« Nous devons agir maintenant, très rapidement, et ne jamais oublier que nous sommes responsables des enfants et des jeunes », a déclaré Najat Maala M'jid, représentant spécial des Nations unies sur la violence à l'encontre des enfant.
 

Quelques points d’attention

  • La Convention des droits de l’enfant doit constituer le socle de référence des gouvernements, des entreprises et de la société civile lors de l’élaboration de politiques.
  • Nous devons développer et étendre les infrastructures résistantes au changement climatique, en particulier pour les écoles et les habitats.
  • Nous devons investir dans les énergies vertes et veiller à ce que les besoins des enfants soient pris en compte dans le financement de la lutte contre le changement climatique.
  • Il est nécessaire de mettre la santé mentale au centre des préoccupations et de l’intégrer dans le parcours éducatif.
  • Il est essentiel d’inclure les enfants et les jeunes dans les prises de décision.
  • Il faut assurer l’autonomie économique des jeunes filles et des femmes afin qu’elles soient moins exposées aux violences genrées.
     

Certains leviers d’action

  1. Placer les droits de l'enfant et leur protection au cœur de notre réponse collective aux crises humanitaires croissantes.
  2. Saisir toutes les occasions de plaider en faveur des changements nécessaires pour mettre fin aux attaques contre les enfants ou aux refus d'accès à l'aide humanitaire et pour faire en sorte que chaque enfant puisse bénéficier d'une réponse adaptée, fondée sur les engagements pour les enfants dans l’action humanitaire.
  3. Ne pas accepter que les violations restent impunies.
  4. Travailler de toute urgence en collaboration afin de disposer des fonds nécessaires pour atteindre efficacement les enfants dans le besoin avant qu'il ne soit trop tard.
Nous avons toutes et tous été cet enfant que nous sommes aujourd’hui en mesure de regarder dans les yeux. Nous sommes tenu·es de défendre leurs droits car ils sont la boussole d’un monde meilleur. Ils représentent le présent et l’avenir.

Vous souhaitez en savoir plus ?

Les résultats de notre conférence internationale seront prochainement publiés sur notre site web. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur certaines problématiques et leur lien étroit avec les droits de l'enfant, écoutez notre podcast « Parlons-en ! »