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Mise à jour : 30 août 2024
Une forte augmentation du nombre de victimes et des déplacements a été observée dans la municipalité de Maungdaw et un nombre croissant de personnes chercheraient refuge et protection au Bangladesh. Les dernières informations sont d’ailleurs particulièrement préoccupantes puisque des civils, en particulier des familles et des enfants, sont ciblés par des attaques ou se retrouvent au milieu des combats, entrainant ainsi des décès et de graves blessures.
Il est devenu extrêmement difficile d’apporter une aide humanitaire dans l’État rakhine. Les services essentiels, notamment l’accès à de l’eau salubre et aux soins de santé, sont de ce fait compromis. Une situation aggravée par les pannes d’électricité et les coupures des moyens de communication qui ont lieu depuis janvier. Des perturbations qui ont des conséquences sur les activités civiles comme sur les opérations humanitaires.
Dans l’ensemble du Myanmar, la situation humanitaire (qui s’est aggravée en février 2021) continue de se détériorer rapidement, les enfants payant le plus lourd tribut. Ils sont notamment confrontés à de graves violations de leurs droits, à des déplacements de masse et au quasi-effondrement des systèmes de santé et d’éducation. Selon les estimations, l’intensification des attaques et des affrontements a conduit au déplacement de 3,3 millions de personnes, dont 40% d’enfants. En 2024, un nombre record de 18,6 millions de personnes (soit près d’un tiers des habitants du pays) dont 6 millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire.
La population rohingya ayant fui les attaques et les violences de 2017 a rejoint des personnes qui s’étaient réfugiées au Bangladesh lors de précédentes vagues de déplacement. Au total, le nombre de personnes déplacées s’élève à près d’un million. Sept ans plus tard, près de 500.000 enfants rohingya grandissent dans le plus grand camp de réfugiés du monde. Beaucoup d’entre eux y sont même nés.
La communauté de réfugiés dépend entièrement de l’aide humanitaire et vit dans des abris provisoires installés dans des camps surpeuplés. En collaboration avec le gouvernement provisoire bangladais et ses partenaires, l’UNICEF fournit de l’eau et des services d’assainissement, met en place des centres de traitement de la diarrhée, permet aux enfants et aux femmes enceintes d’accéder à des services de santé et de nutrition ainsi qu’à une éducation de qualité. Des services de protection et des interventions pour les enfants victimes de violence, d’abus et de négligence sont également mis en place.