2021 a été une année difficile pour les enfants. Deux ans après le début de la pandémie de COVID-19, de nombreux jeunes continuent de se sentir isolés et déprimés par les restrictions imposées par cette pandémie. Bien que les écoles aient rouvert leurs portes dans de nombreuses régions, des salles de classe demeurent désertes dans le monde entier. De plus, les familles ont des difficultés financières. Quant aux vaccinations, qui permettent de sauver des vies, elles ont été interrompues.
En plus de l'impact de la pandémie, l’année 2021 a également été marquée par les conflits, la pauvreté et les conditions météorologiques extrêmes dues au changement climatique. L'avenir des enfants en Afghanistan, au Yémen, en Syrie et en République démocratique du Congo est encore plus incertain aujourd’hui à cause de ces bouleversements majeurs, de l’intensification des conflits et de la crise économique. Le nombre d'enfants qui souffrent de malnutrition potentiellement mortelle est en augmentation. Et le changement climatique reste une menace constante, qui touche surtout les pays les moins responsables des fortes émissions de carbone.
Comme toujours, ce sont les enfants les plus vulnérables qui sont le plus touchés. Des dizaines de millions d'entre eux sont privés de leur enfance et ont besoin d'une aide urgente.
Pour le Mozambique, l’année 2021 a commencé par de fortes averses, des tempêtes et des inondations. En effet, le cyclone Eloise a touché une région du pays qui se remettait encore du cyclone Idai, moins de deux ans auparavant. Des maisons ont été détruites, des familles déplacées et de nombreuses personnes ont eu du mal à trouver de la nourriture.
Le cyclone Eloise a montré une fois de plus que la crise climatique a un lien étroit avec la crise des enfants. En effet, ce sont les enfants qui souffrent le plus des conditions météorologiques sévères causées par le changement climatique. Il est donc urgent d'agir pour renforcer la résilience des communautés vulnérables.
Après six ans de guerre, la vie est un enfer pour de nombreux enfants au Yémen. Des années de conflit armé et de déclin économique ainsi que la pandémie de COVID-19 et un manque cruel de financement de l'aide humanitaire ont amené le pays au bord de l'effondrement. Presque tous les enfants du Yémen ont besoin d'une aide urgente.
En février, l'UNICEF et 3 autres agences des Nations Unies ont tiré la sonnette d'alarme : la malnutrition aiguë menace la moitié des enfants de moins de 5 ans. Il s'agit du plus haut niveau de malnutrition aiguë sévère enregistré au Yémen depuis l’aggravation du conflit en 2015.
Les équipes de l'UNICEF travaillent 24 heures sur 24 pour venir en aide à le plus d’enfants possible, mais elles ont besoin de votre aide.
Un an après le début de la pandémie de COVID-19, les données indiquent que le bien-être des enfants s'est fortement détérioré. Le nombre d'enfants qui souffrent de famine, d’isolement, d’abus, de peur, de pauvreté et de mariages forcés a augmenté. A contrario, l'accès à l'éducation, aux contacts sociaux et aux services essentiels tels que les soins de santé, la vaccination, la nutrition et la protection, a diminué. Il est donc primordial que les enfants soient au centre des politiques de redressement.
La Syrie a entamé sa dixième année de conflit en mars 2021. Chaque année où la guerre se poursuit pousse une génération entière d'enfants dans la pauvreté et les prive de plus en plus d'opportunités.
Leur situation est extrêmement précaire : près de 90% des enfants ont besoin d'une aide humanitaire, soit une augmentation de 20% par rapport à 2020. Des centaines de milliers d'enfants souffrent de graves retards de croissance dus à la malnutrition chronique et à l'exposition continue à la violence, aux chocs et aux traumatismes. Cela a un impact important sur leur santé mentale avec des conséquences à court et à long terme.
2,5 millions d'enfants sont déplacés en Syrie et des millions d'autres enfants ont fui vers les pays voisins comme le Liban, la Jordanie, l'Irak, la Turquie, l'Égypte et d’autres pays encore.
Nos équipes sont présentes en Syrie depuis le début du conflit. Elles travaillent jour et nuit pour protéger les enfants, pour veiller à ce qu'ils soient en sécurité et en bonne santé et pour qu’ils puissent apprendre.
Six mois après le début du conflit dans le nord de l'Éthiopie, la situation des familles du Tigré est désastreuse. Mi-avril, plus d'un million de personnes sont déplacées afin de fuir les conflits. Dans la confusion, les enfants sont séparés de leurs parents et des personnes qui s'occupent d'eux. Ils sont alors exposés à la violence et à l'exploitation. Des dizaines de milliers d'autres enfants souffrent de malnutrition potentiellement mortelle. La crise actuelle rend les centres de santé non opérationnels et les infrastructures hydrauliques sont systématiquement endommagées, ce qui entraîne une extrême pénurie d’eau potable.
Selon un rapport de l'UNICEF publié en mai, l'est de l'Ukraine a déjà subi 380 attaques contre des infrastructures hydrauliques depuis 2017. Trop souvent, le besoin vital d’eau est exploité durant les conflits armés par l’endommagement des structures hydrauliques qui permettent l’accès à l’eau potable. Or les attaques contre l'eau sont des attaques contre les enfants. Car elles mettent en danger la santé et la vie de millions d'enfants à travers des conflits dans le monde entier - y compris en Ukraine.
Un pic mortel du nombre de cas de COVID-19 en Asie du Sud - une région habitée par près de 2 milliards de personnes - a exercé une pression énorme sur le système de santé et sur la capacité des hôpitaux. Au sommet de la crise, plus de trois nouvelles infections au COVID-19 étaient enregistrées chaque seconde et les taux de mortalité dans la région ont aussi fortement augmenté. Il y avait un manque aigu d'oxygène. L'UNICEF a donc réagi immédiatement : nous avons mis en place et livré des installations et des concentrateurs d'oxygène ainsi que d'autres équipements médicaux essentiels.
Le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis près de 100 ans, a entraîné une crise humanitaire pour les familles de Cisjordanie et de Gaza. Ce sont les enfants de Gaza qui en souffrent le plus : plus de 1,2 million d'enfants ont besoin d'aide humanitaire.
À la fin du mois de mai, les tensions se sont intensifiées dans la bande de Gaza. Plus de 60 enfants ont été tués et des centaines d'enfants ont été blessés. Des familles ont été déchirées et 30 000 enfants ont dû quitter leur foyer. De nombreuses écoles et installations sanitaires de Gaza ont été endommagées et des maisons et des bureaux ont été rasés. Des écoles, des maisons et des bâtiments ont également été endommagés en Israël.
Même avant l’aggravation du conflit, un enfant sur trois à Gaza avait besoin d'aide à cause des traumatismes subis durant leur jeune vie.
L'UNICEF est présent sur le terrain à Gaza depuis plus de quarante ans et travaille avec d'autres partenaires humanitaires en vue de fournir une aide vitale et de lutter pour le respect des droits de l’enfant.
Dix ans après l'indépendance du Soudan du Sud, davantage d’enfants ont besoin plus que jamais d’aide humanitaire urgente. La violence et les conflits, les inondations, les sécheresses et autres phénomènes météorologiques extrêmes provoqués par le changement climatique, ainsi qu'une crise économique de plus en plus profonde ont conduit à une insécurité alimentaire extrême et à l'une des pires crises humanitaires au monde.
L'Afghanistan était déjà l'un des endroits les plus dangereux au monde pour un enfant. Depuis l'intensification de la crise en août, les enfants sont plus que jamais en danger. Un conflit qui dure depuis 40 ans, une sécheresse persistante, la flambée des prix des denrées alimentaires et la propagation du COVID-19 ont conduit à une crise humanitaire dans le pays. De nombreux enfants afghans sont marqués émotionnellement et physiquement par des conditions de vie extrêmement difficiles qu'aucun enfant ne devrait jamais avoir à affronter…
L'UNICEF est présent en Afghanistan depuis 65 ans et reste aujourd'hui sur le terrain en vue d’agir pour chaque enfant et chaque femme en Afghanistan.
Un puissant tremblement de terre à Haïti a détruit des maisons, des écoles et des hôpitaux en août dernier. Avant que la catastrophe ait eu lieu, Haïti était déjà au bord de l'épuisement en raison des nombreuses crises qui se succédaient : instabilité politique, criminalité, violence et insécurité des gangs, extrême pauvreté, insécurité alimentaire et COVID-19. Le séisme, d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter, a touché environ 1,2 million de personnes. L'UNICEF s’est immédiatement rendu sur place pour s'assurer que ces personnes avaient accès aux soins de santé, à l'eau potable et à un abri.
En septembre, l'UNICEF a attiré l'attention sur la crise de l'éducation causée par le COVID-19. Les écoliers du monde entier ont perdu environ 1,8 billion d'heures de cours depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les élèves sont donc non seulement privés d'éducation, mais aussi d'autres avantages procurés par les écoles, comme les repas scolaires.
L'UNICEF encourage les gouvernements, les autorités locales et les conseils scolaires à rouvrir les écoles dès que possible et à prendre toutes les mesures possibles pour stopper la transmission du virus dans les écoles.
La mise au point de vaccins fiables et efficaces contre le COVID-19 constitue un énorme pas en avant dans l'effort mondial visant à mettre fin à la pandémie et à nous permettre de recommencer à faire ce que nous aimons avec les personnes que nous aimons, sans restrictions. Mais tout le monde n'a pas la possibilité d’avoir accès aux vaccins. En raison de cette inégalité d’accès aux vaccins, les pays à faible revenu - dont beaucoup se trouvent en Afrique - sont complètement à la merci du COVID-19. En octobre, des influenceurs de toute l'Afrique ont appelé les dirigeants du G20 à tenir leurs promesses et à fournir de toute urgence les doses qu'ils ont promises.
L'initiative COVAX a été mise en place afin de garantir que les tests, traitements et vaccins contre la COVID-19 soient distribués de manière équitable dans tous les pays du monde. L'UNICEF a été désigné pour coordonner l'achat et la distribution de tout ce matériel de santé.
Le changement climatique est aujourd’hui la plus grande menace pour la génération actuelle d'enfants et de jeunes dans le monde. Non seulement les jeunes d'aujourd'hui sont plus susceptibles d'être exposés à la crise climatique, mais les enfants sont également plus vulnérables que les adultes aux conditions climatiques extrêmes, aux produits chimiques toxiques et aux maladies qu'ils provoquent.
Les graves sécheresses, les cyclones, les vagues de chaleur, la pollution de l'air et la pénurie d'eau compromettent presque tous les droits de l'enfant : le droit des enfants à un air pur, à la nourriture, à l'eau potable, à la santé, au logement, à l'éducation, et même le droit de survivre. L'UNICEF a participé à la COP26, la conférence de l'ONU sur le climat, en novembre pour s'assurer que la crise climatique soit reconnue comme une menace pour les enfants et leurs droits.
L'ouragan Rai (nom local du typhon Odette) a causé d'importants dégâts aux Philippines le 16 décembre. 845 000 enfants ont besoin d’une aide urgente. Ils ont besoin de nourriture, d'eau, de médicaments, de vêtements, de matériel de cuisine et de matériel de couchage. Il y a également une forte demande d'abris temporaires et de tentes.
Le personnel de l'UNICEF est sur place et, avec le Gouvernement philippin et ses partenaires, assure la distribution de produits indispensables tels que l'eau, des produits d'hygiène et de la nourriture. L’UNICEF agit également dans le domaine de l'éducation et de la protection de l'enfance.